Le jean
Ce jean, on le vend 100€. Oui, c’est pas donné… mais ce n’est pas si cher que ça :
- D’abord, la phase de développement nous a coûté pas mal d’argent : entre les tests labos, le développement d’essais de tissage et les allers-retours sur les prototypes, on en a eu pour une dizaine de milliers d’euros (sans compter notre temps de travail)
- Ensuite, le tissu coûte entre 10 et 15€/m à produire, soit presque deux fois plus cher que les toiles made in Asia en coton conventionnel : notre éthique et nos choix de qualité ont un coût.
- Enfin, la confection est soignée et made in Portugal, avec donc des salaires bien plus élevés que 95% des jeans du marché - qui viennent majoritairement d'Asie ou ou du Maghreb.
Mais comme on ne fait ni collection, ni soldes, ni pubs, et que nos actionnaires ne nous poussent pas à faire une grosse marge (plus de détails ici), on ne le vend “que” 100 euros (pour l’instant – son évolution dépendra de l’inflation sur l’énergie et les matières premières..).
Amélioration de la 3e génération :
- Le tissage est fait en Italie (et non plus en France). Hélas, en France, les minimums de commande étaient trop élevés et les délais de production trop longs pour nous. Dans une période compliquée pour les marques éthiques et où notre trésorerie est limitée, nous avons opté pour un denim italien (chez un tisseur réputé : Candiani). Pour garder un tissu qui résistera longtemps aux trous à l’entrejambe comme notre tissu français, nous en avons fait passé plusieurs au test d’abrasion que nous avions inventé avec notre laboratoire (plus de détails ici). On espère un jour pouvoir revenir à notre tissu français.
- Le tissu italien est à peu près du même poids que le tissu français. Il est légèrement plus élastique, ce qui lui apporte un peu plus de confort et fait qu’il se détend un peu plus au fil des portés.
- Avantage du savoir-faire italien : la couleur dégorge beaucoup moins
Un jean en coton bio, avec une coupe semi-slim qui suit la ligne de la jambe, une pointe d'élasthanne pour le confort et un bleu profond qui délave joliment avec le temps (sans dégorger sur vos baskets blanches). Pour l’épaisseur, on a choisi une toile 12 oz assez souple pour que soyez à l’aise et pas trop rugueuse pour retarder l’apparition des trous. Ce jean devrait vieillir aussi bien que vous (non, quand même pas AUSSI bien mais vous voyez l’idée).
Détails techniques
- 98% coton bio certifié GOTS, 2% élasthanne pour le confort
- Poids entre 400 et 430 g/m2 (12 oz) selon les couleurs : ni trop lourd, ni trop léger pour être porté toute l’année
- Tissu italien de chez Candiani
- Tissu assez souple et peu rugueux, pour retarder l’apparition des trous à l’entrejambe liés aux frottements cuisse contre cuisse. Résultat : résistance à l'abrasion toile contre toile supérieure à 200 000 cycles, plus élevée que tous les autres jean du marché qu’on a testés. Attention : ce jean n'est pas à toute épreuve : en particulier, il pourra trouer à l'entrejambe en cas d'utilisation intense de vélo ou moto, comme les autres jeans du marché.
- Teinture indigo avec un colorant pigmentaire, qui va se délaver avec les frottements et les lavages (choisissez les couleurs “bleu moyen” ou “bleu clair” si vous préférez que la couleur reste plus stable et plus uniforme).
- Coupe “semi-slim”, équivalent du Levi’s 511
- Longueur entre 32 et 34 : si vous le trouvez trop long, vous pouvez le replier ou faire un ourlet
- Zip braguette "YKK"
- Prélavage en usine pour éviter le rétrécissement chez vous
- Tissu certifié OEKO-TEX® sans substances nocives pour la santé
Pour en savoir plus, lire cet article.
Pays de fabrication
Pour ne pas vous noyer sous les informations, on ne met ici que les usines des 5 principales étapes de fabrication d'un vêtement : matières premières, filature, tissage/tricotage, teinture/finissage, confection.
> En savoir plus sur nos usines
- Confection : Portugal
- Filature, tissage et teinture : Italie
- Coton : Ouganda, Tanzanie
Pourquoi confectionner au Portugal et pas en France ?
Bien sûr, produire au Portugal nous permet de vendre moins cher. Mais c’est aussi plus facile d'y faire de la bonne qualité : dans les années 80 quand la France a délocalisé son industrie, le Portugal a renforcé la sienne. Il n'empêche que d’autres que nous arrivent à faire de très bons jeans 100% made in France, comme 1083.
Pourquoi un tissu qui vient d'Italie et mais pas en France ?
Sur nos premières productions, le tissu venait des Vosges. Hélas, en France, les minimums de commande étaient trop élevés et les délais de production trop longs pour que cela soit viable pour nous. Dans une période compliquée pour les marques éthiques et où notre trésorerie est limitée, nous avons opté pour un denim italien (chez un tisseur réputé : Candiani).
Pourquoi le coton vient de si loin ?
En réalité, c’est difficile de faire plus près. Si quelques irréductibles gaulois arrivent à en faire pousser dans leur champs, la culture du coton est marginale en Europe. Les endroits les plus proches où on peut s’approvisionner sont l’Egypte, la Turquie et la Grèce.
Comment ce produit va vieillir
Comment on le sait ? On demande à nos clients et clientes leur avis sur le produit un an après l'achat. Et si le produit a moins d'un an, on vous donne nos prédictions grâce à certains retours spontanés et à notre expérience sur des produits similaires.
La couleur de ce jean se patinera au fur et à mesure du temps. Comme la plupart des jeans, il va se détendre un peu au porté (environ une demi-taille) et va se resserrer un peu après avoir été lavé.
Il devrait résister mieux que la moyenne aux trous, et si au bout de quelques années, ces derniers commencent à apparaître, emmenez vite ce jean à un atelier de retouche-couture : les professionnels sauront réparer ça facilement pour quelques euros.
Aux adeptes du vélo, moto, cheval ou tout autre moyen de transport qui s’enfourche : ce jean est un peu plus résistant que les autres aux frottements contre la selle, mais pas non plus increvable. Si vous avez l’habitude de trouer vos jeans à cause de votre destrier, essayez plutôt la marque Bolidster.
Impact environnemental
Cet impact est calculé avec la méthode de l'affichage environnemental français (en cours d’expérimentation).
Le jean a un coût environnemental de 1574 points, selon la méthodologie officielle de l’affichage environnemental textile. C’est ce que sa fabrication “coûte” à la nature, quand on regarde son impact sur le changement climatique, l’acidification des océans, sa toxicité pour l’eau douce, etc.
Par comparaison, un vêtement de poids équivalent, 100% coton conventionnel, fabriqué au Bangladesh et vendu par une marque de fast fashion, a un coût environnemental de 5557 points.
Pourquoi cette différence ? Voici les principales raisons :
- Les pays de production : fabriquer au Portugal ou en France nécessite moins d’énergies fossiles qu’au Bangladesh (un des principaux pays producteurs de vêtements low cost). Résultat : cette fabrication plus locale limite les impacts sur le changement climatique, l’acidification des océans ou l’épuisement des ressources.
- La matière : le coton bio a un impact environnemental assez faible comparé à la matière coton conventionnel, notamment car il utilise peu de pesticides (donc faible toxicité pour l’eau douce) et qu’il est biodégradable (donc moins de problématiques de micro-fibres ou de déchets en fin de vie).
- La durabilité : les enseignes de fast fashion incitent à l’achat notamment en renouvelant très rapidement leurs collections et en proposant de très nombreuses références, et elles découragent de réparer en pratiquant des prix dérisoires. Cela augmente donc le nombre de vêtements vendus par personne et diminue le nombre de fois où un vêtement est porté. À l’inverse, chez Loom, nous avons choisi d’avoir des pratiques commerciales qui encouragent nos clients et clientes à garder leurs vêtements le plus longtemps possible.
- Les invendus : en France, les enseignes de mode ont en moyenne 4% d’invendus (source ADEME). Comme nous ne renouvelons pas nos collections, nous n’en avons quasiment pas.
Même si on a tout fait pour qu’il soit le plus faible possible, l’impact environnemental de ce produit n’est pas négligeable. Donc avant d’acheter, faites durer vos vêtements le plus longtemps possible.
Calcul effectué par Loom le 23/12/2024 sur l'outil Ecobalyse. Cliquez sur les liens ci-dessus pour accéder aux simulations et avoir plus de détails sur les hypothèses retenues.
01.
Ne pas se retrouver au fond du trou
Les jeans trouent généralement à deux endroits. Soit à l’entrejambe, quand les cuisses frottent l’une contre l’autre : pour contrer cela, mieux vaut éviter les tissus trop rugueux et leur effet “papier de verre”. Soit aux genoux, quand le jean frotte contre le sol : il faut donc un tissu assez épais et résistant. On a donc choisi un denim dense (environ 12 oz) mais plutôt lisse. Résultats ? En tests laboratoire, ce jean résiste mieux aux trous que tous les autres qu’on a testés.
02.
C’est beau
Un vêtement qui dure longtemps, c’est (aussi) un vêtement qu’on trouve beau et qu’on va vouloir porter souvent. De ce côté-là, nos tisseurs ont vraiment fait du bon boulot : les petites irrégularités du denim et la profondeur de l’indigo parlent d’elles-mêmes. Pour être à la hauteur de leur travail, on a opté pour une coupe “semi-slim” : elle suit la ligne des jambes sans les mouler et c’est flatteur pour la plupart des morphologies.
03.
C’est bio
Le gros problème écologique du coton dit "conventionnel", c'est qu'il consomme énormément de pesticides et engrais de synthèse, un drame pour la biodiversité et les agriculteurs (et agricultrices). Pour ce jean, nous utilisons du coton bio certifié GOTS, cultivé en agriculture biologique (et on explique pourquoi ici). On s’est aussi assuré qu’il soit inoffensif pour votre peau : le tissu est certifié OEKO-TEX et on le lave avant de vous l’envoyer.
04.
Le diable, les détails, tout ça
Parce que ça ne sert à rien d’avoir des vêtements si on ne peut rien faire dedans, ce jean est un peu élastique. On l’a prélavé pour qu’il rétrécisse très peu chez vous (moins de 2% normalement). Les poches sont suffisamment profondes pour accueillir votre téléphone et assez solides pour résister à vos clefs. Et on a choisi une braguette zip parce que c’est plus pratique et que ça délave plus joliment.
Nous publions tous les avis, qu’ils soient bons ou moins bons.
Quand demandez-vous des avis aux clients ?
On vous envoie une demande d’avis un mois après la réception de votre commande. On estime que c’est le minimum de temps nécessaire pour avoir porté et lavé un vêtement plusieurs fois et se faire vraiment un avis éclairé. Ensuite, tous vos avis sont publiés dans la semaine, qu’ils soient bons ou non.
Est-ce que vous demandez des avis sur 100% des produits commandés par les clients ?
On le faisait au début, puis on s’est rendu compte qu’on commençait à envoyer beaucoup trop d’emails à certaines personnes qui achètent régulièrement chez nous. Bref, on spammait un peu. En plus, ça commençait à nous prendre vraiment beaucoup trop de temps dans l’équipe de répondre aux avis - puisqu'on veut répondre individuellement en privé à presque chaque personne qui nous laisse un avis. Aujourd’hui, on ne demande plus d’avis sur les produits qui répondent aux deux critères suivants : 1/ Il y a suffisamment d’avis affichés sur le site pour que les personnes qui souhaitent acheter puissent se faire une opinion éclairée sur le produit 2/ Nous avons lu dans l’équipe Loom suffisamment d’avis pour comprendre comment faire évoluer le produit à la prochaine génération.
Minute papillon : qu’est-ce qui prouve qu’on ne modifie pas les avis en mettant des 5 étoiles partout ?
Honnêtement : rien, on vous donne juste notre parole. Comme pour le reste d’ailleurs : où on fabrique, d’où vient notre laine, la note de nos tests labos, etc. Les seules fois où on pourrait toucher à ce que vous écrivez, c’est si votre message contient des fautes d’orthographe (et encore y en a pas mal qui nous échappent) ou s’il est à caractère raciste, homophobe, etc (mais ça n’est jamais arrivé pour l’instant).
Demander un avis au bout d’un mois, ce n’est pas assez pour savoir si les vêtements sont vraiment durables, non ?
Vous avez raison, c’est pour ça que depuis mi-2020, on vous repose la question un an après votre achat, en vous demandant même une photo pour voir comment votre vêtement a vieilli. Pour l’instant, ces infos nous servent seulement à améliorer nos vêtements pour la prochaine génération, mais nous comptons bientôt les afficher publiquement sur le site. Pour ne pas solliciter inutilement nos clients, on ne demande pas les avis à un an sur 100% des produits commandés. Dès que nous avons lu suffisamment d’avis pour comprendre les points d’amélioration sur un produit en particulier, nous arrêtons d’envoyer ces demandes d’avis.