La chemise en jean
75€ pour une chemise, ce n’est pas donné. Mais si vous regardez de près, vous verrez qu'elle a des caractéristiques que vous trouverez rarement rassemblées :
- vraiment made in Europe : la chemise est fabriquée au Portugal et le tissu aussi, quand la plupart des marques font produire l’un et l’autre dans des pays où les salaires sont insuffisants pour vivre dignement.
- utilisation de coton bio : c’est la seule manière de ne pas participer à l'extinction massive de la biodiversité et de ne pas mettre les agriculteurs en danger. Cet engagement à un prix : le coton bio coûte 50% de plus que le conventionnel.
- la qualité : en plus de ce que vous pouvez lire sur cette page, tous nos vêtements sont prélavés pour qu’ils ne rétrécissent pas chez vous, garantis sans substance toxique pour votre santé, pris en charge en cas de défaut… Et cette exigence a aussi un coût.
En fait, vous trouverez très difficilement une chemise équivalente à ce prix-là. Si on arrive à la vendre à ce prix, c’est qu’on économise sur plein de choses qui nous semblent superflues : on ne fait pas de pub, pas de promos, pas de collections… et on n’a pas d’actionnaires gourmands qui nous demandent de toujours plus de rentabilité.
En savoir plus.
C’est la toute première génération de la chemise en jean. Pour la coupe et la confection, on s’est servi des retours des clients sur nos autres chemises.
Nous avons déniché un beau denim italien 100% coton bio, avec une couleur indigo qui se patinera joliment avec les années. Cette chemise est belle, mais aussi robuste : le tissu est plutôt dense (235g/m2), le col est maintenu par des boutons cachés, les boutons sont épais et leur fixation est renforcée.
Détails techniques
- 100% coton bio certifié GOTS
- Sergé 3/1 : un classique du jean
- Poids 7 oz soit 235g/m2 : à la fois solide et confortable
- Boutons fixés avec la technologie Ascolite pour plus de solidité
- Boutons en résine épais, dont un de rechange cousu sur l’étiquette de composition
- Col américain, maintenu par des boutons.
- Coupe légèrement ajustée
- Prélavage en usine pour éviter le rétrécissement chez vous
- Tissu certifié OEKO-TEX® sans substances nocives pour la santé
- La version écrue n’est pas teinte, elle a la couleur naturelle du coton
Pays de fabrication
Pour ne pas vous noyer sous les informations, on ne met ici que les usines des 5 principales étapes de fabrication d'un vêtement : matières premières, filature, tissage/tricotage, teinture/finissage, confection.
- Coton : Inde
- Tissage, teinture et filature : Italie
- Confection : Portugal
Pourquoi fabriquer au Portugal et pas en France ?
Bien sûr, produire au Portugal nous permet de vendre moins cher. Mais c’est aussi plus facile d'y faire de la bonne qualité : dans les années 80 quand la France a délocalisé son industrie, le Portugal a renforcé la sienne. Il n'empêche que d’autres que nous arrivent à faire des chemises en jean 100% made in France, comme Atelier Tuffery.
Pourquoi ne pas choisir une toile de jean faite au Portugal, pour être proche de là où vous confectionnez ?
Nous avons longtemps cherché un tissu en jean bio et fait au Portugal, sans succès...
Pourquoi le coton vient de si loin ?
Le coton vient toujours de loin. Si quelques irréductibles gaulois arrivent à en faire pousser dans leur champs, la culture du coton est marginale en Europe. Pour cette chemise, nous ne pouvons pas influer sur l'origine géographique du coton, car la sélection des fils est effectuée par notre tisseur.
Comment ce produit va vieillir
Comment on le sait ? On demande à nos clients et clientes leur avis sur le produit un an après l'achat. Et si le produit a moins d'un an, on vous donne nos prédictions grâce à certains retours spontanés et à notre expérience sur des produits similaires.
La chemise en jean restera en excellent état. Comme n'importe quelle chemise en denim, elle délavera avec les lavages, particulièrement sur les zones de frottement comme les coudes ou le col. Si vous n'aimez pas ça mais que vous cherchez une chemise avec un aspect irrégulier, choisissez plutôt notre chemise coton-lin.
Impact environnemental
Cet impact est calculé avec la méthode de l'affichage environnemental français (en cours d’expérimentation).
La chemise en jean a un coût environnemental de 939 points, selon la méthodologie officielle de l’affichage environnemental textile. C’est ce que sa fabrication “coûte” à la nature, quand on regarde son impact sur le changement climatique, l’acidification des océans, sa toxicité pour l’eau douce, etc.
Par comparaison, un vêtement de poids équivalent, 100% coton conventionnel, fabriqué au Bangladesh et vendu par une marque de fast fashion, a un coût environnemental de 3271 points.
Pourquoi cette différence ? Voici les principales raisons :
- Les pays de production : fabriquer au Portugal ou en France nécessite moins d’énergies fossiles qu’au Bangladesh (un des principaux pays producteurs de vêtements low cost). Résultat : cette fabrication plus locale limite les impacts sur le changement climatique, l’acidification des océans ou l’épuisement des ressources.
- La matière : le coton bio a un impact environnemental assez faible comparé à la matière coton conventionnel, notamment car il utilise peu de pesticides (donc faible toxicité pour l’eau douce) et qu’il est biodégradable (donc moins de problématiques de micro-fibres ou de déchets en fin de vie).
- La durabilité : les enseignes de fast fashion incitent à l’achat notamment en renouvelant très rapidement leurs collections et en proposant de très nombreuses références, et elles découragent de réparer en pratiquant des prix dérisoires. Cela augmente donc le nombre de vêtements vendus par personne et diminue le nombre de fois où un vêtement est porté. À l’inverse, chez Loom, nous avons choisi d’avoir des pratiques commerciales qui encouragent nos clients et clientes à garder leurs vêtements le plus longtemps possible.
- Les invendus : en France, les enseignes de mode ont en moyenne 4% d’invendus (source ADEME). Comme nous ne renouvelons pas nos collections, nous n’en avons quasiment pas.
Même si on a tout fait pour qu’il soit le plus faible possible, l’impact environnemental de ce produit n’est pas négligeable. Donc avant d’acheter, faites durer vos vêtements le plus longtemps possible.
Calcul effectué par Loom le 11/11/2024 sur l'outil Ecobalyse. Cliquez sur les liens ci-dessus pour accéder aux simulations et avoir plus de détails sur les hypothèses retenues.
01.
Bio et locale
Le plus compliqué a été de trouver une toile de jean en coton bio (parce que sinon, ce serait participer à l'extinction des insectes) ET tissée en Europe ET dont le coton ne vient pas de Chine (rapport au travail forcé des Ouïghours). Après plus de 2 ans à toquer à la porte des maisons les plus réputées, on a enfin trouvé ce qu’on cherchait chez Berto : un beau sergé bio italien, suffisamment confortable pour en faire une chemise.
02.
Lavage, délavage
Comme pour toutes les toiles denim, les versions rinse et bleach sont teintes avec de l’indigo, un colorant dit “pigmentaire” qui ne pénètre pas au cœur de la fibre. Les lavages successifs vont enlever une partie de ces pigments, donnant à votre chemise un délavage unique. Et pour qu’elle ne rétrécisse pas chez vous, on l’a prélavée. Bonus : vous pouvez l’enfiler directement après l’avoir reçue, sans avoir peur de mettre des produits chimiques bizarres contre votre peau ou que l’indigo ne dégorge sur votre joli chino beige.
03.
Plus c’est écru, moins ça pollue
Notre chemise écrue n’est pas teinte : elle a la couleur naturelle du coton tel qu’il a été récolté dans les champs. Et ça change tout. Parce que teindre des vêtements nécessite 1) plein de produits chimiques 2) beaucoup d’eau et 3) de l’énergie pour la chauffer. Bilan : on minimise le risque de rejets toxiques, on épuise moins les nappes phréatiques et on réduit de 15% nos émissions de gaz à effet de serre. Et en plus, cette couleur est canon, non ?
04.
Moins, mais mieux
Certaines chemises ont des détails de confection qui plaisent aux puristes, mais qui – entre nous – ne servent pas à grand-chose. Alors on les a retirés pour ne pas vous faire payer trop cher : bye bye les hirondelles de renforts, le pli d’aisance, les coutures à 8 points par cm et le deuxième bouton à la manche. Résultat : une chemise à la coupe un peu ajustée (sans être trop cintrée) avec juste ce qu’il faut pour garantir sa solidité.
05.
La guerre des boutons
Certaines chemises haut de gamme ont des boutons en nacre, mais cette matière a tendance à casser. On a donc plutôt opté pour des boutons en résine épais qui résisteront bien mieux aux lavages en machine.
06.
La guerre des boutons 2 : la revanche d'Ascolite
Pour s’assurer que les boutons ne se décousent pas, on a utilisé une machine Ascolite. Un procédé qui renforce le montage et qui consiste à renforcer le pied du bouton d’un fil supplémentaire soudé à chaud. Pensé pour les gens qui s'appellent Clark Kent et n'ont pas toujours le temps de déboutonner leur chemise pour sauver la planète.
07.
Made in Portugal
Pourquoi produire en Europe ? Cela garantit des conditions de travail décentes. On est sûrs que l’usine traite ses déchets et ses eaux usées selon la réglementation de l’U.E. C’est assez proche pour nous permettre de régulièrement rendre visite aux usines. Cela évite que nos vêtements ne parcourent des milliers de kilomètres. Cela maintient une industrie et des savoir-faires textiles à un niveau local. On continue ?
Nous publions tous les avis, qu’ils soient bons ou moins bons.
Quand demandez-vous des avis aux clients ?
On vous envoie une demande d’avis un mois après la réception de votre commande. On estime que c’est le minimum de temps nécessaire pour avoir porté et lavé un vêtement plusieurs fois et se faire vraiment un avis éclairé. Ensuite, tous vos avis sont publiés dans la semaine, qu’ils soient bons ou non.
Est-ce que vous demandez des avis sur 100% des produits commandés par les clients ?
On le faisait au début, puis on s’est rendu compte qu’on commençait à envoyer beaucoup trop d’emails à certaines personnes qui achètent régulièrement chez nous. Bref, on spammait un peu. En plus, ça commençait à nous prendre vraiment beaucoup trop de temps dans l’équipe de répondre aux avis - puisqu'on veut répondre individuellement en privé à presque chaque personne qui nous laisse un avis. Aujourd’hui, on ne demande plus d’avis sur les produits qui répondent aux deux critères suivants : 1/ Il y a suffisamment d’avis affichés sur le site pour que les personnes qui souhaitent acheter puissent se faire une opinion éclairée sur le produit 2/ Nous avons lu dans l’équipe Loom suffisamment d’avis pour comprendre comment faire évoluer le produit à la prochaine génération.
Minute papillon : qu’est-ce qui prouve qu’on ne modifie pas les avis en mettant des 5 étoiles partout ?
Honnêtement : rien, on vous donne juste notre parole. Comme pour le reste d’ailleurs : où on fabrique, d’où vient notre laine, la note de nos tests labos, etc. Les seules fois où on pourrait toucher à ce que vous écrivez, c’est si votre message contient des fautes d’orthographe (et encore y en a pas mal qui nous échappent) ou s’il est à caractère raciste, homophobe, etc (mais ça n’est jamais arrivé pour l’instant).
Demander un avis au bout d’un mois, ce n’est pas assez pour savoir si les vêtements sont vraiment durables, non ?
Vous avez raison, c’est pour ça que depuis mi-2020, on vous repose la question un an après votre achat, en vous demandant même une photo pour voir comment votre vêtement a vieilli. Pour l’instant, ces infos nous servent seulement à améliorer nos vêtements pour la prochaine génération, mais nous comptons bientôt les afficher publiquement sur le site. Pour ne pas solliciter inutilement nos clients, on ne demande pas les avis à un an sur 100% des produits commandés. Dès que nous avons lu suffisamment d’avis pour comprendre les points d’amélioration sur un produit en particulier, nous arrêtons d’envoyer ces demandes d’avis.